Durant une partie de poker, que ce soit en ligne ou dans un casino classique, les enjeux sont réels. Il est de ce fait important, aussi bien pour les débutants que les habitués, de savoir miser au poker. Qu’entend-on par miser au poker ? Qu’est-ce qui peut être misé au cours d’une partie de poker ? Et quelles sont les règles à respecter ? Le point dans cet article.
Miser au poker : les mises de départ
Le poker est un jeu de cartes, mais aussi un jeu d’argent. On y mise et on y gagne de l’argent réel. Si vous êtes à vos débuts, vous devez prendre le temps de bien apprendre les règles et de pratiquer longtemps pour ne pas être pris pour un fish au poker.
Pour en revenir aux mises en début de partie, elles prennent notamment 2 formes : la cave et la blind.
Miser au poker : la cave
Au poker, toute partie commence par l’achat de jetons. Au cours du jeu, ce sont les derniers que misent les joueurs, dans l’objectif de rafler toute la mise de leurs adversaires. La quantité minimum de jetons que doit acheter chaque joueur est appelée la cave et elle lui confère le droit de jeu pour la table ou le tournoi concerné. La valeur de la mise de départ pour chaque joueur change selon différents éléments. Il s’agit en particulier de la variante du jeu et du budget du joueur.
Dans une partie de poker, pour déterminer le coût de la cave ou des buy-in, on se fonde sur la valeur des blinds. Généralement indiquée sous la forme x/y euros, celle-ci permet de vous situer sur combien miser au minimum et au maximum. Lorsqu’une table indique par exemple 2/4 euros, cela signifie que la mise minimum est de 2 euros contre 4 au maximum. Cependant, cette valeur représente celle des blinds. En effet, il existe un rapport, souvent de 100, pour déterminer le nombre de jetons auquel cela renvoie. En pratique, dans le cas de la cagnotte évoquée plus haut, la cave minimum sera donc de 200 euros, contre 400 euros maximum.
Il existe des parties de poker dans lesquelles les mises ne sont pas limitées. On les connaît sous le nom de poker sans limites ou NL. Il en existe également où la limite est celle du pot, c’est-à-dire un montant compris entre la grosse blind et la somme des différentes mises ainsi que les enchères de la main en cours. C’est le poker avec limite de pot.
Miser au poker : la blind
Les blinds ou blindes représentent des mises effectuées à l’aveugle. Elles se font avant la distribution des cartes. La petite blind est misée par le joueur qui se trouve immédiatement à gauche du dealer. À son tour, le joueur qui suit le small blind à gauche mise la grosse blind.
Pour rappel, une cagnotte est désignée sous la forme x/y euros. Pour trouver la small blind, il suffit de diviser la valeur de la mise minimum par deux. Pour la grosse blind, il faudra plutôt procéder par multiplication, en sachant qu’elle fait la valeur minimum fois 2. Pour faire simple, si on a une table de 8/16 euros, la small blind sera de 4 euros, soit 8/2, contre 8 euros pour la grosse blind, soit 4*2.
À la première main, les blinds ne concernent que les deux premiers joueurs à gauche du dealer. Elles évolueront à chaque nouvelle main. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire cet article sur les règles des blindes au poker.
Miser au poker : la re-cave
Dans les tournois de poker, les éliminations sont directes. Plus concrètement, chaque joueur qui perd sa mise de départ est éliminé. En revanche, il est possible dans certaines compétitions que le joueur rejoigne à nouveau la partie en faisant une nouvelle mise. Il fait ce qu’on appelle une re-cave.
Les re-caves sont généralement admises dans les jeux de poker en ligne, dans les casinos classiques ou aussi les parties entre amis ou en famille. La valeur d’une re-cave correspond normalement à celle de la cave. En fonction des jeux, les joueurs peuvent plusieurs fois revenir dans une même partie.
Les enchères au poker
Durant les parties de poker, le joueur peut mener différentes actions. De façon précise, il a la possibilité de :
- call ou suivre, en misant des jetons après son prédécesseur ;
- check en ne faisant pas de mise, tout en restant dans la main ;
- raise ou relancer, en augmentant la mise précédente ;
- push, faire tapis ;
- all-in, en misant tous ses jetons tout d’un coup ;
- re-raise, en faisant la relance d’une relance.
Ce que vous devez miser au poker ou plus précisément la valeur des enchères dépend des actions. Dans le cas d’une relance, il existe plusieurs options. D’un côté, la relance doit nécessairement valoir ou dépasser le double de la grosse blind lorsque personne n’a encore effectué de relance. Cela évite notamment les petites mises qui risqueraient en fait d’allonger indéfiniment les parties. De l’autre côté, la relance doit forcément être égale ou dépasser la différence entre la dernière relance et la mise qu’elle suit. Ce cas-ci s’applique lorsqu’il y a déjà eu une relance.
Pourquoi faut-il miser au poker ?
Il est important, pour réussir au poker, que chaque mise se fasse avec des objectifs précis. Quand vous voulez par exemple bluffer, selon que vous vous couchez, vous suivez avec le même bet ou avec un bet plus élevé, vos adversaires pourraient se faire avoir plus facilement ou pas.
En général, les mises ont pour objectif de faire coucher un joueur avec une bonne main ou de le faire suivre s’il en a une mauvaise. Dans le premier cas, on parle de bluff et dans le second, de value bet.
Le bluff
À chaque mise au poker, les probabilités de gagner sont diversement réparties selon les mains des joueurs. Lorsqu’un joueur a tiré de mauvaises cartes qui réduisent clairement ses chances de remporter la cagnotte, il peut user de subterfuges et faire croire le contraire aux autres joueurs. Il fait ainsi ce qu’on appelle un bluff et qui est sans doute le mot le plus connu du poker. Avec un peu de chances, le joueur à suivre couchera sa main, en estimant avoir de mauvaises cartes.
Pour entretenir ses chances de réussir un bluff, il est indispensable de visualiser la range de votre adversaire. Cet exercice est d’autant plus essentiel qu’il vous permet de mieux cerner les enjeux, avant de faire une mise que vous pourriez perdre.
La value bet
La value bet est tout à l’opposé du bluff. Elle consiste à miser, avec des enjeux réels cette fois-ci. En effet, pour une value bet, le joueur estime qu’il possède la meilleure main. Il espère ainsi faire suivre ses adversaires et gagner leurs jetons.
Pour réussir une value bet, il est essentiel de réduire les zones d’incertitude. Les joueurs qui arrivent à s’imposer sur ce tableau sont ceux qui devinent aussi bien les ranges de leurs adversaires que leurs réactions.
À ce jeu, ce qui compte vraiment, c’est la main avec laquelle vous serez payé. Pour exceller au No-Limit Hold’em, vous aurez besoin d’être très bon en value bet.
La mise pour l’information
Miser au poker ne se fait pas toujours pour être gagnant ou perdant. Pour les joueurs les plus avertis, elle peut servir à voler de l’information. En revanche, miser pour l’information n’est pas en soi une raison suffisante, surtout qu’avec une mauvaise main, cela ne changera pas grand-chose. Il est essentiel que la mise soit motivée par une autre raison. Gagner de l’information est une bonne chose lorsqu’il s’agit d’un bonus.
Quelle taille adopter pour sa mise dans le jeu ?
La question de l’objectif de la mise réglée, il devient plus facile de savoir, dans la tranche permise par le jeu, la valeur de sa mise. Sur ce point, entrent en considération des facteurs aussi simple que les jetons qui vous restent et l’interprétation que feront les autres joueurs de votre mise.
Considérons que vous avez pour objectif de faire suivre votre adversaire. En misant la plus petite somme possible, il y a plus de chances qu’il se dise que vous possédez une mauvaise main. Par conséquent, il pourrait suivre avec la même mise, ou relancer avec une mise importante. Alors, vous prenez sur lui un avantage tactique qui peut payer s’il ne possède pas la bonne main. Pour une table 2/4 euros, vous pourrez par exemple miser 1 euro, cette somme étant la plus petite de la cagnotte.
À l’opposé, si vous préférez tromper votre adversaire, il suffit de vous montrer inattendu. Un joueur qui ne possède pas une main forte aura tendance à se coucher. Contre toute attente, vous pouvez sur-relancer la mise. S’il y a 20 euros dans le pot, il n’est pas très malin de sur-relancer avec 19 euros par exemple. Même dans le bluff, il est préférable de rester prudent. De cette façon, vous minimiserez vos risques de perte. C’est d’ailleurs pourquoi, avant d’aller all-in sur une main, il est toujours mieux d’être sûr de votre coup. Sinon, vous perdez toute votre mise en un coup.
Les mises au No-Limit Hold’em
Au No-Limit Hold’em, vos mises peuvent être à la taille du pot, au deux tiers ou encore à la moitié. Dans ce type de partie, les objectifs comptent aussi pour déterminer la valeur de votre mise. Un adversaire qui cherche un tirage particulier aura tendance à suivre une main ou même à relancer. Il est de ce fait préférable de ne miser que le pot, au cas où vous devriez concéder cette main.
De son côté, une mise de ⅔ vous donne un peu plus d’assurance. Elle est pratique pour rendre votre adversaire méfiant, beaucoup plus que pour des pots de moitié. En effet, ces derniers sont relatifs et vous concèdent une certaine marge de manœuvre, que vous perdiez ou que vous gagniez.
Tant que vous prenez des risques calculés, il est possible de maximiser vos mises à chaque tour de table. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que plus les mises sont faibles, plus les parties s’allongent. Au contraire, plus les mises sont élevées, plus vite les parties de poker s’achèvent.